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Ethical Coffee, concurrent de Nespresso, veut entrer en bourse | Capsule Compatible Nespresso

Ethical Coffee, concurrent de Nespresso, veut entrer en bourse

2 Août

Une cotation est prévue à Paris et à Zurich dans trois ans au plus tard

Après un volet judiciaire encore loin d’être terminé et qui connaîtra probablement des rebondissements, la guerre du café en capsules va expérimenter des senteurs plus boursières. La société Ethical Coffee Company (ECC) dit vouloir entrer sur les marchés financiers en 2013. «Nous allons effectuer une IPO (ndlr: «initial public offering», soit une entrée en bourse) dans trois ans au plus tard à Paris et à Zurich», a indiqué vendredi au Temps Jean-Paul Gaillard, président et fondateur de l’entreprise, dont le siège social se situe dans le canton de Fribourg.

Les détails de cette opération seront affinés avec le temps par le concurrent de Nespresso, qui a lancé au mois de mai en France ses dosettes compatibles avec le système de la filiale de Nestlé, quelques semaines après celles du groupe américain Sara Lee, avec sa propre marque. ECC s’est adjoint les services d’un cabinet de conseils pour l’IPO.

Pour l’heure, Jean-Paul Gaillard parle de «ventes exceptionnelles de nos capsules, avec un taux de réachat excellent». L’ancien directeur de Nespresso de 1988 à 1997, qui entend rester actionnaire après la future entrée en bourse, commercialise ses produits biodégradables en partenariat avec le groupe français de distribution Casino.

«Merci à Nestlé»

A ce stade, le financement de l’expansion d’ECC est assuré, confirme-t-il. Sa dernière levée de fonds a ainsi permis d’engranger 70 millions de francs, soit 10 de plus qu’initialement prévu. «Nous étions déjà sursouscrits, mais la réaction de Nestlé, qui nous a attaqués en justice pour violation de brevet, a encore accentué cet effet. Cette agitation juridique, venant d’un tel groupe et démontrant sa fébrilité sur la question, a prouvé à nos investisseurs le sérieux de notre démarche. Merci à Nestlé».

Mi-juin, le numéro un mondial de l’alimentation avait fait saisir par un huissier 100 capsules dans les locaux de Folliet SA, à Chambéry et de Vegeplast SA, à Tarbes, fournisseurs français d’ECC. Une semaine auparavant, une plainte avait été déposée par le groupe veveysan contre Sara Lee pour «violation de brevet». Peu avant l’assignation de Nestlé, ECC avait porté plainte contre X, «pour espionnage industriel».

Dans le cadre du dernier tour de table, le fonds d’investissement 21 Centrale Partners de la famille italienne Benetton a encore renforcé ses positions dans ECC. L’animateur Arthur et la société financière Unigrains étaient déjà entrés au capital. Jean-Paul Gaillard précise qu’il aurait pu recueillir «plus de 100 millions de francs lors de cette levée de fonds mais qu’il avait bien suffisamment de moyens pour le développement futur».

La Suisse en 2011

Par ailleurs, le projet d’un deuxième site de production en Suisse pour les capsules d’ECC pourrait rapidement se concrétiser. Un choix sera bientôt fait entre deux implantations, soit dans le canton de Fribourg, soit à Genève. Pour l’heure, c’est le second qui tient la corde. «Les discussions sont en bonne voie pour un bâtiment qui a accueilli, dans le passé, un fleuron de l’industrie genevoise.» Une fois ce cap franchi et fort de «plus de 4 milliards de capsules déjà commandées», ECC confirme vouloir commercialiser ses dosettes en Suisse et en Allemagne dès l’automne 2011. Plusieurs acteurs de la grande distribution auraient fait part de leur intérêt.

Nespresso a connu une croissance annuelle de ses ventes en moyenne supérieure à 30% en une décennie. Depuis sa création, la société a écoulé 20,4 milliards de capsules à café.

Bastien Buss Le Temps

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