Guerre des Capsules : Ethical Coffee Company le concurrent de Nespresso saisit la DGCCRF
11 Jan
Nouvel épisode de la guerre des dosettes de café.
Cette fois, Ethical Coffee Company (EEC), qui concurrence Nestlé en fabriquant des dosettes de café compatibles avec les machines Nespresso, a décidé de saisir la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). EEC invoque « le préjudice » que lui cause Nespresso, la division de café en dosettes de Nestlé, au travers du rapport que ce dernier a mis en ligne sur tous les sites de Nespresso dans le monde.
Ce rapport, élaboré par Qantis, une société « experte en environnement », selon Nestlé, souligne le « faible impact environnemental des capsules en aluminium de Nespresso par rapport aux capsules concurrentes, dont celles de EEC, biodégradables et compostables ». Ethical Coffee Company porte plainte contre la démarche de Nestlé, qu’il juge destinée à « tromper le consommateur » et à « contrer le développement des capsules biodégradables de EEC ». Un mauvais coup pour la société fondée par Jean-Paul Gaillard, ex-patron de Nespresso. Les dosettes EEC viennent en effet de franchir une étape importante de leur commercialisation, depuis le mois de juin, au travers de leur distribution, sous marque propre, par les enseignes des groupes Auchan et Carrefour. Auparavant, elles étaient vendues sous marque de distributeur (MDD) uniquement chez Casino.
Le marché français, le premier pour les capsules de café, est estimé à 1 milliard d’euros. Il est toujours très largement dominé par Nestlé, mais les concurrents se multiplient. EEC, qui est déjà en conflit avec Nespresso en Allemagne et en Suisse, a démarré la vente de ses capsules biodégradables et compatibles avec Nespresso, sous la marque Espresso, dans neuf pays européens, dont l’Autriche, l’Italie, l’Espagne, la Hollande et la Belgique. En réaction, Nestlé a lancé plusieurs procédures judiciaires afin de protéger ses capsules, qui ont dégagé un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros en 2011.
Écrit par Marie-Josée COUGARD
mjcougard@lesechos.fr
Les Echos
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