Arthur déclare la guerre à la famille Benetton
8 Jan
L’animateur télé a attaqué en justice Alessandro Benetton et le fonds familial 21 Centrale Partners. Il leur reproche d’avoir fait un mauvais investissement dans ECC, fabricant de dosettes de café pour machines Nespresso.
Faire des affaires avec Arthur n’est visiblement pas une sinécure. Dans le cinéma, l’animateur s’est rapidement brouillé avec son associé, le producteur Philippe Rousselet. Maintenant, on découvre qu’il est en guerre totale avec la famille Benetton, avec qui il est en affaires depuis 2009.
Précisément, Arthur est associé avec le fonds de la famille italienne, 21 Centrale Partners, dans la société suisse Ethical Coffee Company (ECC), qui fabrique des dosettes compatibles avec les machines à café Nespresso.
Plaintes en France et en Italie
C’est Arthur qui a déclenché les hostilités en attaquant en justice il y a quelques mois le fonds 21 Centrale Partners et ses dirigeants, dont Alessandro Benetton. Il a porté plainte en Italie et en France, devant le tribunal de commerce de Paris.
L’animateur réclame aux Benetton le remboursement de l’argent qu’il a mis dans ECC, plus des dommages. Précisément, Arthur a investi 8 millions d’euros: 1 million en 2009, puis 7 millions en 2010. Cela lui permet de détenir aujourd’hui 5% du capital.
Circonstances atténuantes
Pour étayer une telle demande, l’animateur argue avoir fait une mauvaise affaire en investissant dans ECC. Il pointe le fait qu’ECC n’a pas tenu le plan d’affaires établi lors de la levée de fonds de 2010. Ce qui est exact: ce plan d’affaires prévoyait, selon CF News, un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros en 2011 qui n’a pas été atteint.
Toutefois, la start up suisse a des circonstances atténuantes. En effet, son développement a été handicapé par les bâtons dans les roues mis sur sa route par Nestlé, le fabricant des machinés à café Nespresso. Le géant suisse n’appréciait nullement que des concurrents se mettent à fabriquer des capsules compatibles avec sa machine. Il a donc modifié à de multiples reprises sa machine, rendant toujours plus difficile la fabrication de dosettes compatibles. Conséquence: le chiffre d’affaires d’ECC « a souffert », admet son président Jean-Paul Gaillard.
Écrit par Jamal Henni BFMTV
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